AU BOUT DU MONDE
Apres 18 mois de vadrouille et 16 pays visités, nous voici arrivés à Ushuaia, ville la plus au sud de notre belle planète Terre.
Alors, maintenant nous pouvons vous le dire il y a exactement 72748 km de la Canebière à Ushuaia , en prenant les chemins de traverse, mais sans compter la dizaine de traversées en bateau…
LA BAIE D USHUAIA
La Terre de Feu, c’est une grande île, tout au bout du continent américain, partagée entre Argentine et Chili. On l’aborde en traversant le détroit de Magellan par ferry. Cette traversée est toujours très mouvementée en raison des vents violents permanents qui soufflent parfois jusqu’à 170km/h.
Ici point de volcan : le nom de la région viendrait des nombreux feux aperçus par les navigateurs qui longeaient les côtes afin de découvrir un passage vers l’océan Pacifique sur la route des Indes. Ils l’appelaient « la terre des feux » ; il s’agissait de foyers entretenus par les indiens Yaghans pour se protéger du froid.
Le sous sol de la région recèle du pétrole et du gaz. Fort heureusement les installations restent discrètes et ne dénaturent pas le paysage.
Le nord ressemble à une steppe immense, sauvage, battue par le vent , c’est le territoire des guanacos, des nandous,des moutons et des ouettes de Magellan…….
Au sud , on trouve des montagnes aux pics enneigés, des glaciers, des lacs, de belles forêts où hélas les castors font des ravages en raison de leur développement excessif.
La ville d’Ushuaia se trouve dans un superbe site entre montagnes (ce sont les derniers contreforts de la cordillère des Andes) et le détroit de Beagle. Elle a été fondée le 12 Octobre 1884 sur le site d’une mission et restée isolé du reste du monde jusqu’au milieu du XX eme siècle.
La ville est agréable et le parc national de la Terre de Feu encore plus ; c’est ici que se termine la route 3 : après, c’est l’Antarctique.
Dans le parc on fait de belles ballades, même si la météo n’est pas toujours au top !! nous sommes au printemps et la saison ne commence vraiment qu’en décembre .
Le temps est extrêmement changeant et peut décliner les quatre saisons dans la même journée.
Départ en randonnée sous la pluie, il fait froid, 4 degrés, mais 5 heures de marche sur le sentier côtier çà réchauffe.
Le 3ième jour, la neige tombe dru ! C’est « râpé » pour la ballade du matin. Il faut même envisager de plier bagage car nous risquons de rester coincés sur les pistes …. mais deux heures plus tard c’est grand soleil : en route pour continuer l’exploration du parc.
UNE RENCONTRE INATTENDUE
Dans l’après midi, il faut se résoudre à retourner en ville car la neige est de retour, et forme maintenant une belle couche.
Nous avons beaucoup aimé ces quelques jours tout au bout des Amériques ; le site est très beau, l’atmosphère est particulière : on pense aux Cap Horniers ,à tous ces bateaux qui bravaient courants violents et tempêtes .Nombre d’entre eux se sont échoués … Peut être aussi cette impression est elle due au fait que venir ici est long et difficile ,des milliers de km, de la piste ,passage du détroit de Magellan et de l’autre coté, c’est l’Antarctique, le bout, du bout du monde.
Maintenant il va falloir remonter vers Buenos Aires. Encore 4000 km environ et la boucle sera bouclée.