BOLIVIE

PREMIERS PAS EN BOLIVIE .

 

Nous entrons en Bolivie par le petit poste frontière de Yunguyo. Le portrait du président Evo Morales (premier président indien élu) trône dans le bureau : ici pas de stress, c’est tranquille, tranquille ! … l’assurance est obligatoire mais … « vous verrez à La Paz ». Cinq km plus loin, nous voici à Copacabana ! non pas la plage brésilienne, mais la seule plage de Bolivie, située au bord du lac Titicaca car la Bolivie n’a pas de mer ; elle a perdu son accès au Pacifique lors de la guerre contre le Chili.

 

Le village de Copacabana est une vraie petite station balnéaire avec hôtels, restaurants, pédalos, bateaux assurant la navette vers l’Isla del Sol, plage (pas très nette malgré les poubelles offertes par l’Allemagne) mais l’eau est glaciale car nous sommes à 3900m d’altitude et les pics enneigés dominent le paysage.

 

La cathédrale est surprenante, blanche, dans le style « mudéjar » avec ses coupoles et ses « azulejos » .

 

Mais plus surprenant encore, c’est la bénédiction des « movilidades ». Lors d’une acquisition d’un véhicule (voiture, camion, autobus) celui-ci est emmené à Copacabana pour être béni : il s’agit en quelque sorte d’une assurance contre le (mauvais) sort.

 

Les véhicules, flambant neufs ou tellement usagés que leur fonctionnement tient un peu du miracle, sont décorés, le prêtre vient procéder à la bénédiction devant toute la famille, puis le véhicule est copieusement arrosé d’alcool ; les stands sur la place disposent de tout le nécessaire à la cérémonie : fleurs, guirlandes, bouteilles, et les photographes immortalisent ce moment important.

 

 

Notre bivouac le long du lac est bien agréable.

 Nous embarquons pour une journée sur l’Isla del Sol d’où sont originaires, selon la  légende, le soleil et son dieu créateur  ainsi que le premier inca.

Aucun véhicule ne circule sur l’île, il faut donc s’armer de courage et grimper, ce qui se fait facilement, même si l’oxygène est rare à cette altitude. Le circuit est agréable on découvre quelques ruines pré-colombiennes ainsi que le rocher sacré : voyez-vous le profil de la tête de puma ??

 

Le paysage pour nous méditerranéens, évoque des îles grecques mais les scènes rurales nous rappellent que nous sommes en Amérique latine.

 

Nous filons ensuite vers La Paz. Au petit matin une fine pellicule blanche nous fait hésiter : partons ?? partons pas ?? Le pilote décide de partir  et quelques km plus loin c’est un vrai paysage de montagne enneigée et ça grimpe raide : le véhicule a un peu de mal, patine, puis tout doucement grimpe : 1^er obstacle franchi.

 

Puis c’est le passage sur le bac qui nous semble en bien mauvais état, mais bon les bus passent, pourquoi pas nous ?? deuxième obstacle franchi.

 

Un peu plus tard nous abordons l’agglomération de la capitale par son immense ville satellite El Alto. Le GPS étant HS nous nous perdons (en fait, ce qui est exceptionnel, c’est qu’on ne se perde pas, GPS ou pas) et tournons deux heures dans la Paz avant de trouver notre point de bivouac.

Avant cela il aura fallu  prendre des descentes impressionnantes en lacets, plus ou moins interdites aux véhicules de notre gabarit et ce avec une seule main ( !) l’autre main du chauffeur étant occupée à essayer de faire marcher ce p ……… de GPS (je vous laisse imaginer l’état de la copilote !).

 

La Paz est une ville encaissée au fond d’un profond ravin : 1000m de dénivelé entre le point le plus haut El Alto (un peu plus de 4000m) où vit la population la plus pauvre, et le point le plus bas, la Zona Sud où vit la population aisée. Elle ne possède que très peu de bâtiments coloniaux et on dira qu’elle ne dégage pas un charme fou.

Ce qui la caractérise c’est sa topographie, son animation presque frénétique, le mélange social que l’on retrouve dans le centre ville  et les « collectivos » où cols blancs en costume cravate et badge côtoient au plus prés la population pauvre, indigène aux costumes bariolés et chapeau melon.

 

Les quartiers au sud de la ville sont très agréables et tranquilles ; ils permettent de se balader loin de l’agitation du centre et de profiter d’un bon expresso en terrasse : c’est l’hiver, les sommets sont enneigés mais le soleil est bien présent et les mimosas sont en fleurs .

 

Enfin, au bout de quatre jours nous obtenons enfin notre contrat d’assurance auto ; nous reprenons la route vers le sud à la découverte de la Bolivie.

Comments

[Sève]

coucou des fois, on aimerait être une mouche pour être avce vous dans la cabine de "pilotage"...ça ne doit pas être triste!!!ça nous fait toujours autant réver...gros bisous et...bonne route!


 

[de-la-canebiere-a-ushuaia]

merci pour ces petits mots que l'on apprecie tjrs autant .Bisous à tous les 3