EQUATEUR 1
Nous nous présentons à la frontière en début de matinée : la sortie de Colombie s’effectue très rapidement.
Coté Equateur l’immigration se fait en deux clics, mais pour le « permisso » du véhicule nous jouons de malchance, le système informatique ne fonctionne pas, puis l’imprimante qui doit délivrer le précieux sésame refuse d’imprimer : 2h s’écoulent, nous devons attendre à l’extérieur et il fait frisquet à 2400m d’altitude. En fin de matinée l’informatique redémarre mais l’agrafeuse est à son tour récalcitrante, le très zélé fonctionnaire refuse de nous laisser partir sans avoir agrafé les documents. A 12H30 enfin les formalités sont bouclées ou presque : direction Tulcan la première ville équatorienne afin de contracter une assurance responsabilité civile (comme dans de nombreux pays, notre assurance francaise n’est pas valable.)
Première bonne surprise, le prix du carburant : 0,21 cts d’euro le litre de diesel ! Si, si vous avez bien lu ! Plus exactement 1,03 dollar le gallon (3,8l) car en Equateur la monnaie est le dollar comme au Panama. Cette « dollarisation » assez récente à eu pour effet de faire grimper les prix mais pour nous Européens ils restent très bas. On fait un repas complet de 4 plats dans un restaurant simple pour 3 dollars boisson comprise ; et l’on peut trouver moins cher notamment sur les marchés.
Dans la soirée nous bivouaquons au bord de la laguna Yaguarcocha : pécheurs, oiseaux, montagnes forment un paysage paisible.
Otavalo est réputée pour son marché du samedi matin qui se tient sur la place des ponchos. Articles en alpaga, mais aussi marché alimentaire, indigènes en tenue traditionnelle et animation permettent de passer une agréable matinée.
Quelques km avant Quito la capitale, nous passons la ligne de l’équateur. Nous voici dans l’hémisphère sud ; un monument à été érigé et les savants francais qui ont déterminé sa position et tracé les premières cartes de la région ne sont pas oubliées.
Une jambe dans l hemisphere nord et l autre dans l hemisphere sud
Quito, la capitale dont le centre est classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, est située à plus de 2800m d’altitude dans une vallée dominée par de nombreux pics qui culminent à plus de 4000m ; ils sont cachés dans les nuages car cette période, est ici la plus pluvieuse de l’année.
C’est une belle ville qui compte de nombreux édifices remarquables dans son centre historique.
Le calme politique n’est pas tout à fait d’actualité vu les nombreux graffitis, affiches sur les routes et manifestation devant le palais présidentiel.
Notre route nous conduit ensuite vers la Laguna Quilotoa, un lac de cratère situe à 3900m d’altitude : la route est splendide et traverse des paysages andins, indigènes au travail des champs escarpés.
La chaussée en travaux est très difficile, et carrément défoncée par endroits. Nous nous trompons de direction sur 30km et faisons demi-tour dans un brouillard intense avec vaches sur la route et éboulis. Un trajet riche en émotions autant pour le pilote que pour la co-pilote. Enfin à la tombée de la nuit nous arrivons sur le site après 5H de conduite pour 135km,il fait un froid glacial, le mal des montagnes s’installe (maux de tête, fatigue intense, oppression).. Bon demain sera un autre jour !!!!
Et en effet le lendemain grand ciel bleu et superbe vue sur le lac couleur émeraude 400m en contrebas entouré de montagnes sauvages. Nous sommes seuls, quelques indigènes s’affairent ; une courte ballade nous laisse essoufflés et le cœur battant la chamade.
A Saquisili c’est jour de marché : ici peu d’articles pour touristes mais les animaux sont en vedettes : moutons, poulets, cochons d’inde destinés à être rôtis (c’est la spécialité : cuy prononcer « couille » ).
Retour à Quito pour envol à destination de l’Amazonie.
Rendez-vous à notre retour pour nos aventures au pays des piranhas.